Pour vous, l’air est invisible, inodore, banal.
Pour votre chien, c’est un véritable roman, rempli de détails, de personnages et d’histoires.
Le chien possède environ 220 millions de récepteurs olfactifs dans son nez, contre seulement 5 millions chez l’humain (National Geographic).
Mais la différence ne s’arrête pas là : sa partie du cerveau dédiée à l’odorat est proportionnellement 40 fois plus développée que la nôtre.
Cela signifie qu’il peut détecter des concentrations d’odeurs 100 000 fois plus faibles que ce que nous percevons.
Grâce à ce flair, votre chien peut savoir si un autre est passé par là il y a quelques heures, s’il était stressé, s’il avait mangé…
Chaque odeur est comme une carte d’identité invisible.
Une étude de 2019 (Frontiers in Veterinary Science) a même démontré que les chiens pouvaient détecter les changements chimiques dans le corps humain liés au stress, à la peur ou à la joie.
Certains sont même entraînés à reconnaître les variations de glycémie ou à prévenir d’une crise d’épilepsie imminente.
C’est pourquoi un poteau, une herbe ou même une chaussure peuvent l’occuper de longues minutes : pour lui, c’est une véritable bibliothèque de données.
Et quand il vous renifle avec insistance, c’est sa façon de lire votre état intérieur, de savoir si vous êtes serein ou tendu.
En somme, votre chien vit dans un monde où l’air est rempli d’informations.
Là où vous voyez le vide, lui lit une histoire.